Les prothèses sont faites avec des matériaux qui s’usent lentement et inexorablement. Les débris d’usure peuvent occasionner des réactions inflammatoires de la part du corps humain, qui peuvent compromettre la stabilité ou la fixation des implants dans l’os et nécessiter un changement de prothèse.
Ainsi, comme pour tous les produits fabriqués par l’homme, aucune prothèse n’est éternelle et elles s’usent lentement avec des variations selon les matériaux utilisés.
Les matériaux utilisés ont été choisis selon 3 critères essentiels : leur biocompatibilité (tolérance par l’organisme humain), leur résistance à la corrosion et leur propriétés mécaniques. En pratique, on utilise :
– Les métaux
Ce sont surtout des alliages en acier inoxydable ou à base de titane utilisés dans la fabrication de la pièce fémorale.
– Les céramiques
L’alumine et la zirconium sont les plus utilisées notamment pour la tête fémorale et la cupule cotyloïdienne en raison de leur faible coefficient de frottement ce qui diminue le risque d’usure. Des céramiques bio actives tel l’hydroxyapatite (composant naturel de l’os) sont également utilisées notamment pour la fixation des implants à l’os.
– Le polyéthylène
C’est une macromolécule thermoplastique est utilisé pour la fabrication de la cupule cotyloïdienne. Plusieurs types de polyéthylène ont été créés pour essayer de ralentir son usure plus rapide que celle des céramiques. On espère ainsi limiter la production de débris d’usure de polyéthylène qui provoquent souvent, 15 à 20 ans plus tard une résorption osseuse autour des implants, qui nécessite alors une nouvelle intervention pour remplacer les implants.
En effet un changement de prothèse totale de hanche est possible sous réserve que votre état général, et l’état de la hanche le permette sans vous faire courir des risques inacceptables. Toutefois, il faut savoir que cette ré intervention est plus délicate, plus lourde, plus risquée avec une possibilité de résultat moins bon que pour la première intervention.
L’infection de la hanche ou du genou opérée peut avoir des origines multiples, à partir des microbes de la peau, soit lors de l’intervention, soit lors des semaines suivantes par la cicatrice, ou encore à distance de l’intervention à partir d’un autre foyer infectieux où le microbe se greffe sur la prothèse par voie sanguine. Pour réduire le risque infectieux, il faut donc éradiquer les foyers infectieux et traiter les réservoirs de microbes pour diminuer les germes pathogènes tout en étant particulièrement vigilant chez les personnes plus sensibles aux infections (diabétiques, immunodéprimés, …). En pratique, la prévention du risque infectieux comporte 3 phases chronologiques :
Avant l’intervention :
Faites vérifier votre état bucco-dentaire par votre dentiste Eviter les infiltrations, piqûres et vaccins au voisinage de la hanche douloureuse Reportez l’intervention en cas d’état fébrile ou de lésions cutanées sur la hanche à opérer Préparer la peau à l’intervention selon le protocole qui vous sera fourni par votre chirurgien (épilation, toilette avec un savon antiseptique…)
Pendant l’intervention :
Toutes les précautions sont prises pour limiter le risque infectieux. L’intervention se déroule selon un protocole précis, formalisé et connu de tous les intervenants et des contrôles de qualité sont fréquemment réalisés. L’air de la salle d’opération est stérile, les instruments, les vêtements sont stériles et bien souvent à usage unique. Votre peau sera de nouveau désinfectée et vous recevrez également des antibiotiques pendant les 2 jours post-opératoires.
Après l’intervention et toute votre vie :
En cas de fièvre ou d’infection (urinaire, dentaire, pulmonaire, angine,…) consulter votre médecin traitant afin de débuter le plus vite possible, si nécessaire, un traitement antibiotique. Toute acte médical invasif (ponction, endoscopie, chirurgie esthétique…) doit éventuellement faire l’objet d’une antibioprophylaxie pour éviter les passage de germes dans le sang susceptibles de se fixer sur la prothèse. Eviter les soins de pédicurie trop agressifs, éviter les infiltrations, piqûres et vaccins au voisinage de la prothèse et désinfecter soigneusement toutes les lésions cutanées du membre inférieur. Enfin en cas d’apparition de douleurs de la hanche opérée et à fortiori si en plus vous avez de la fièvre ou une cicatrice inflammatoire, consultez rapidement votre chirurgien.
S’il est souhaitable d’avoir une activité physique régulière et adaptée à votre condition physique, il est également conseillé d’adapter cette activité à la prothèse. Ainsi, rien n’est formellement interdit, vous pourrez reprendre la natation, le vélo, le golf… . Toutefois certaines activités telles la course à pied, le ski alpin, les arts martiaux, le rugby, l’escalade …, soumettent la prothèse à des contraintes plus importante, exposent à des chutes et majorent les risques de luxation notamment ; aussi, il vaut mieux les éviter si possible.
La durée d’arrêt de travail après la mise en place d’une prothèse totale de hanche (PTH) est variable selon les patients. En moyenne l’arrêt est de 6 semaines à 3 mois en fonction de votre travail, des trajets qu’il vous faut effectuer et des suites opératoires.
Pendant l’hospitalisation, c’est le bulletin de situation remis sur demande à l’accueil de la clinique qui fait office d’arrêt de travail pour l’employeur et les organismes sociaux. A la sortie de la clinique, il vous sera remis avec les papiers de sortie une prolongation d’arrêt maladie.
La luxation d’une prothèse de hanche ou « déboîtement » est définie par la perte de contact des surfaces articulaires entres elles. La luxation est une complication rare qui survient le plus souvent à la suite d’un faux mouvement combinant une flexion et une rotation de la hanche.
Le diagnostic est immédiat car le membre inférieur est raccourci en position vicieuse, la hanche fait mal et la reprise de la marche est impossible. Dans ce cas, il faut se rendre à la clinique ou à l’hôpital le plus proche car le traitement consiste généralement à tirer sur la jambe sous une brève anesthésie générale pour détendre les muscles et ré emboîter les deux surfaces articulaires.
Les portiques de détection métallique peuvent déceler l’acier de la prothèse. Les autorités sont fréquemment confrontées à cette situation et il suffit généralement d’expliquer aux douaniers que vous avez une prothèse en montrant la zone opérée.
Le terme PROSTHESIS est généralement compris partout de par le monde.
Aucun certificat n’est obligatoire. Mais nous vous donnerons une carte de porteur de prothèse en format carte de crédit avec les références notamment des implants.
L’utilisation d’un ciment chirurgical pour la fixation des implants à l’os permet une répartition plus harmonieuse des contraintes entre l’implant et l’os. Il ne s’agit pas d’une colle mais d’une résine (polyméthyl méthacrylate), utilisée à l’état pâteux et qui se solidifie en quelques minutes. C’est le type de fixation le plus utilisé et ce depuis la fin des années 60, il s’agit d’une fixation fiable qui à fait ses preuves depuis longtemps.
Néanmoins, depuis plusieurs années, l’utilisation de prothèses sans ciment devient la règle. Ces dernières sont calées dans l’os (fixation primaire), puis ré habitées par l’os dans les 4 mois qui suivent (fixation secondaire).
Le Dr PENETRAT, utilise en première intention des prothèses non cimentées, sauf chez des personnes âgées, ou si l’os retrouvé pendant l’intervention n’est pas assez dure ou élastique pour acquérir une fixation primaire de bonne qualité.
Concernant les prothèses totales de hanche, la conduite est possible généralement au bout de 3 à 4 semaines en fonction de votre évolution. C’est généralement après la consultation du Dr PENETRAT à 4 semaines, que l’accord pour la conduite vous sera donné.